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Une nouvelle source fait remonter Haut-Brion au XVIe siècle

Une nouvelle source historique mentionne le Premier Grand Cru bordelais Haut-Brion en 1521, plus d’un siècle avant la fameuse citation du journal de Samuel Pepys.

L’Anglais Samuel Pepys est connu pour son journal dans lequel il a écrit avoir bu un vin appelé « Ho Bryan » en 1663. Le domaine est également mentionné dans le carnet de dégustation de Charles II en 1660. Mais la découverte récente de deux documents du début du XVIe siècle qui recensent des commandes de vin d’un domaine de Pessac appelé « Aubrion » prouve que le domaine existait déjà plus d’un siècle auparavant.
Les documents ont été découverts dans les archives départementales de la Gironde par l’historien de l’art Laurent Chavier dans le cadre du « Challenge Historique » lancé par le propriétaire du domaine, le Prince Robert de Luxembourg, en mai de l’année dernière.
Il mettait au défit de trouver une référence au domaine antérieure à celle de 1660.

La plus ancienne des deux mentions date du 21 janvier 1521 et est rédigée en français (et non pas en gascon). Elle fait référence à la vente d’une rente perpétuelle en vin entre Jean de Monque, le seigneur de Monque, et un marchand bordelais, Guilhem de Mailhois.
Jean de Monque écrit qu’il remboursera un prêt de 400 francs bordelais (environ 50 000 €) avec la livraison annuelle de « quatre pipes de vin » (huit barriques ou 1 800 litres) du « lieu appelé Aubrion » et que si ce vin venait à manquer, il fournirait un vin de qualité similaire pour combler le manque.
Voici la source originale : « quatre pipes de vin, seront du cru des vignes appartenant audit de Monque du lieu appelé Aubrion, appartenant audit vendeur. Lesquelles sont sises derrière son bourdieu assis audit lieu appelé du Brion, en la paroisse Saint-Martin de Pessac, ensemble des vignes de Pins Bouquet, de la Gravette et de Cantegrit, le tout appartenant audit seigneur de Monque, assis en Graves de Bordeaux et si cas était que ne vint aucuns fruits de raisins qui fussent pour satisfaire lesdites quatre pipes de vin de rente, bon, pur et net et marchand, le dit vendeur sera tenu lui en bailler d’autres aussi bon provenu du cru desdites vignes dessus déclarées ».
La seconde source date du 1er septembre 1526 et mentionne la vente par Esclarmonde de Lagarde de « deux tonneaux de vin clairet ou rouge du cru du Haulbrion en Graves » à Pierre Gassies et Pierre Mulle (peut-être des marchands).
Comme la communication entre la vendeuse et les acheteurs a lieu avant la récolte, le document admet une certaine marge en ce qui concerne la couleur et la concentration du vin, d’où la référence à un vin rouge ou un « vin clairet » (rose foncé).

Rupert Millar

3 octobre 2014

The Drinks Business

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