Hong Kong en pleine « révolution » bourguignonne

Deux des meilleurs producteurs de bourgogne, Nicolas Groffier et Sébastien Cathiard, se sont déclarés ravis de l’engouement pour les vins de Bourgogne qui se développe rapidement à Hong Kong.

Nicolas Groffier a expliqué à The Drinks Business qu’il était impressionné par l’évolution du marché depuis sa première visite en 2009.

Selon lui, en 2009, « le bourgogne n’en était qu’à ses débuts » et la demande concernait surtout les grands crus et « les tout meilleurs vins ».

« Et c’était tout, ils ne prenaient pas le temps de se pencher sur les autres classifications », a-t-il ajouté. Mais aujourd’hui, « quand on leur présente notre gamme, ils s’intéressent à tous nos vins ».

« On assiste à une vraie révolution, ici, à Hong Kong », a-t-il poursuivi. « Et tout s’est enchaîné très vite.  En trois ans, cette croissance a dépassé celle de pays qui consomment du bourgogne depuis plus longtemps. »

Nicolas Groffier a attribué cette progression à l’« énergie » et au « sens du commerce » de la ville, mais aussi au « plaisir » que les habitants de Hong Kong prennent de plus en plus à boire du vin : « La consommation de vin s’accompagne d’un réel plaisir, à présent. Auparavant, c’était une question de statut. Maintenant, c’est une question de plaisir et de mode de vie. »

Sébastien Cathiard venait pour la première fois en Asie. Il a manifestement été impressionné par son premier contact avec les amateurs de bourgogne de Hong Kong lors d’un dîner organisé la veille par l’importateur L’Imperatrice Fine Wines.

« Nous [Sébastien Cathiard et sa femme] avons rencontré des clients qui sont de grands connaisseurs », a-t-il déclaré à The Drinks Business. « Ils sont habitués à acheter du vin et connaissent le bourgogne, parfois mieux que nous ! »

« C’est un marché en pleine expansion. Ils dégustent les vins, ils n’ont pas peur d’ouvrir les bouteilles, ce qui fait chaud au cœur pour un vigneron car nous faisons du vin pour qu’il soit bu, c’est un acte de partage. »

The Drinks Business

Rupert Millar

le 29 janvier 2015