Notre blog

Lumières sur… le Château Gruaud Larose

  • Autres

Propriétaire : Groupe Taillan
Appellation : Saint-Julien
Classification : Deuxième Grand Cru
Surface de vignes : 80 hectares
Production annuelle moyenne : 300 000 bouteilles
Couleur : Rouge
Encépagement de base : Cabernet Sauvignon (65%), Cabernet Franc (7.5%), Merlot (31%), Petit Verdot (3%), Malbec (1.5%)
Autres vins : Sarget de Gruaud Larose (192 000 bouteilles par an)

gruaud-larose

 

 

 

 

 

 

 


Histoire

Le premier propriétaire que l’on connaît au Château Gruaud Larose fut Joseph Stanislas Gruaud, un chevalier qui possédait ces terres aux alentours de 1725. Bien qu’on en sache peu sur l’histoire ancienne du domaine, des textes révèlent que les descendants de Joseph, un prêtre et un magistrat connu pour son excentricité, héritèrent de grandes parcelles de vignes et s’associèrent pour baptiser leur vignoble « Fond-Bedeau ». Le magistrat, le Chevalier de Gruaud, se démarqua par sa tactique inhabituelle bien qu’étonnamment efficace d’augmenter les prix des invendus pour inciter à l’achat. Suite à sa mort en 1778, c’est son beau-fils Jean-Sébastien de Larose qui hérita de sa part du domaine, acheta des vignes alentours et rebaptisa la propriété « Château Gruaud Larose ». Dans les années qui suivirent, le vin du Château reçu les faveurs des cours royales et de la haute société et aurait été proclamé « Le Roi des Vins, le Vin des Rois ». L’étiquette porte toujours cette devise aujourd’hui.

Durant les siècles suivants, le domaine fut fractionné et changea de propriétaire à de nombreuses reprises avant d’être reconstitué au début du XXème siècle par la famille Cordier.

En 1997, le Château Gruaud Larose fut racheté par l’ancien négociant Jacques Merlaut, du groupe Taillan. Depuis, et grâce à l’aide de l’œnologue Eric Boissenot, Gruaud Larose a produit plusieurs excellents millésimes qui démontrent souvent une grande féminité et beaucoup d’élégance. Même si le Château n’a pas toujours eu les faveurs de Parker ou de ses pairs, il a beaucoup d’adeptes parmi ceux qui se jouent de la critique.

Le millésime 2009

Le millésime 2009 est composé de 68% de Cabernet Sauvignon et de 38% de Merlot, avec un degré d’alcool de 12,5%.

L’année dernière, le millésime a reçu d’excellentes critiques parmi les plus influentes, entre autre Neal Martin (92-95), Stephen Tanzer (92) et Jancis Robinson (16,5/20). C’est James Suckling qui lui a donné la meilleure note (94-97). Selon lui, ce millésime « pourrait être meilleur que le 2000, un classique ». Parker est allé encore plus loin en le qualifiant de « meilleur Gruaud depuis le millésime de 1990 ».

« D’un style riche, généreux, savoureux et juteux, très délicat, mais sans traces de la masculinité et de l’aspérité qu’on retrouve souvent dans ces types de vins. » – RP 92-94+.

Sur le marché

Après plusieurs millésimes spectaculaires dans les années 1980, Gruaud n’a pas marqué les esprits dans les années 1990 : Parker lui a attribué des notes entre 82 et 89 points pour 9 millésimes sur 10. Cependant, la qualité des deux derniers millésimes s’est nettement améliorée.

Parker a décerné au millésime 2008 la note de 89-91+ et les critiques l’ont décrit comme « plus costaud et dense que d’autres millésimes récents ». Le millésime de l’année suivante a été encore mieux évalué, atteignant la note de 92-94+ points, le plus haut score de Gruaud depuis 2000. Cependant, malgré les succès récents du Château, en particulier auprès de Wine Spectator (voir ci-dessous), ces vins restent étonnamment abordables. Le millésime 2001, par exemple, auquel James Suckling a attribué 92 points, est vendu au prix de 425 € la caisse (12x75cl), alors que le millésime 2005, qui a reçu 91 points, se vend 450 € la caisse.

Le tableau ci-dessous montre les prix actuels pour les millésimes de 2000 à 2009, accompagnés des notes que leur ont attribué Parker et Wine Spectator.

larose-table

 

 

 

 

 

 

Selon la classification Liv-Ex des bordeaux en 2009 (classement des bordeaux de la rive gauche sur la seule base des prix), le Château Gruaud Larose est vendu aux prix d’un Quatrième Grand Cru, bien en-dessous des prix d’autres Seconds Grands Crus comme un Château Pichon-Longueville Baron ou un Château Montrose. Si la qualité continue à augmenter dans les années à venir, les prix vont sans doute suivre la même dynamique. Peut-être est-ce le moment d’acheter ?

Source: Liv-ex
20 jan 2011

Mots clés : [sharebar1]