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Le directeur de Pichon Lalande ouvert à l’idée d’une exploitation totalement biologique

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Nicolas Glumineau, le directeur général du Château Pichon Longueville Comtesse de Lalande, a déclaré que l’intégralité de la propriété pourrait passer en exploitation biologique, mais pas sans des études approfondies préalables.
Pichon Lalande exploite actuellement en agriculture biologique 3 de ses 78 ha de vignes, ainsi que 3 autres hectares en agriculture biodynamique.

Cette expérimentation ne dure que depuis trois ans mais Nicolas Glumineau (photo) est déjà convaincu par le principe de l’agriculture biologique.
« Nous sommes aussi des citoyens, pas seulement des vignerons. Moins nous utilisons de produits chimiques, mieux c’est pour tous », a-t-il déclaré à Decanter.com lors d’une récente visite à Londres.
« Mais il faut aussi réfléchir en termes de gestion. Nous devons assurer un certain niveau de production », a expliqué Nicolas Glumineau, qui est également vigneron pour le Deuxième Grand Cru produit par le château, ainsi que directeur des domaines bordelais de Louis Roederer, parmi lesquels le Château de Pez.
« Nous ne sommes pas des experts de la viniculture biologique ou biodynamique. Je veux qu’on comprenne ce qui fonctionne et pourquoi. Il faut d’abord comprendre. Ensuite, on pourra augmenter la surface en agriculture bio. »
Nicolas Glumineau est loin d’être le seul parmi les directeurs de domaines bordelais de renom à envisager sérieusement de passer à une viticulture biologique ou biodynamique.
Paul Pontallier de Château Margaux a annoncé en 2012 que son Premier Grand Cru prendrait le chemin de la viticulture biologique. Le Château Latour a quant à lui entamé son passage à l’agriculture biodynamique il y a quelques années. À Pessac Léognan, le Château Smith Haut Lafitte s’est lui aussi converti aux méthodes biologiques.
Les châteaux Pontet-Canet à Pauillac et Guiraud à Sauternes ont été certifiés biologiques par l’Agence française pour le développement et la promotion de l’agriculture biologique (Agence bio) en 2011.
Guillaume Halley, le propriétaire du Château de La Dauphine à Fronsac, avait prédit que le Bordelais serait 100 % bio dans les 30 années à venir. « En ce moment, 7 % des domaines bordelais pratiquent une agriculture biologique, contre 3 % il y a 10 ans », a-t-il expliqué lors d’un dîner organisé l’automne dernier afin de discuter des innovations dans le Bordelais.
Au-delà du Bordelais, la région Aquitaine au sens large comptait en 2012 9 723 ha de vignes certifiées bio ou sur le point de le devenir, selon les données de l’Agence Bio. Seuls le Languedoc-Roussillon et la Provence-Alpes-Côte d’Azur en comptaient plus.
Nicolas Glumineau a expliqué que dans le cas de Pichon Lalande, l’expérimentation des vignerons en matière d’agriculture biologique s’inscrivait dans une volonté générale de comprendre les parcelles du domaine.
« Il s’agit dans le fond d’être plus rigoureux, d’analyser de plus près », a-t-il affirmé. Le château a également installé une nouvelle cave avec des cuves de tailles différentes qui permettent une vinification parcelle par parcelle.

Chris Mercer

le 11 juillet 2014

Decanter

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