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Les régions viticoles de l’UE font pression contre l’extension des vignobles

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Les associations de viticulteurs de 15 pays de l’Union européenne se réuniront à Bruxelles cette semaine pour faire pression contre une réforme de la Commission européenne qui augmenterait les surfaces des vignobles.

La Commission européenne envisage une libéralisation des droits de plantation à partir de janvier 2016.

Selon un communiqué de presse, une rencontre organisée par l’Association des régions européennes viticoles (AREV) réunira le 7 novembre des élus de plus de 50 régions viticoles européennes pour dire « non » au projet de réforme de la Commission.

Les producteurs ont presque atteint la majorité requise pour bloquer la réforme de la Commission. Pour le moment, 15 des 27 États membres, dont la France, l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne et le Portugal, ont exprimé leur désaccord et demandé formellement à la Commission européenne de revoir ce projet de réforme.

Pour que leur demande soit reçue, il leur faut également rassembler 255 votes au Parlement européen ainsi qu’une majorité de pays membres, mais il manque encore 40 votes au lobby des producteurs.

« Nous devons convaincre un grand pays comme la Pologne de voter dans notre sens », a affirmé Daniela Ida Zandona de la Fédération européenne des vins d’origine (EFOW), qui participe au rassemblement de cette semaine.

Selon les groupes qui représentent les exploitants viticoles, la réforme de la Commission aura des « résultats catastrophiques » sur l’histoire et la culture des vignobles européens.

L’EFOW prend l’exemple de l’Alsace. « Ce petit vignoble de 15 600 ha est exploité par 5 000 producteurs et emploie 20 000 personnes. Ces vignes à flanc de coteau font partie intégrante d’un des plus beaux paysages viticoles au monde. Environ 7 millions de personnes visitent l’Alsace chaque année, dont 85 % viennent pour découvrir les routes du vin », selon l’EFOW.

La réforme de la Commission européenne encouragerait le déplacement des plantations de vignes « des coteaux aux plaines » et « réduirait le nombre de producteurs à environ 100 », toujours selon l’EFOW. Enfin, la Fédération affirme que « l’industrie du tourisme va s’affaiblir, l’environnement va se détériorer et la biodiversité risque d’en faire les frais. »

Daniela Ida Zandona a tenu à souligner que le rassemblement de la semaine prochaine serait une tentative pour sensibiliser le Parlement européen.
Une autre réunion d’importance aura lieu le 14 décembre à Bruxelles, organisée par le High Level Group (Groupe à haut niveau sur le vin) établit par Dacian Ciolos, commissaire européen chargé de l’agriculture et du développement rural.

Composé de représentants de chacun des 27 États membres, de deux observateurs du Parlement européen et de représentants des associations de producteurs et des groupes de l’industrie vinicole, ce groupe émettra des opinions qui pèseront sur le futur du projet de réforme.

Source: Panos KakaviatosEuropean Federation of Origin Wines
Decanter.com
5th November

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