Des producteurs de Pommard concrétisent leur volonté d’accéder au rang de grand cru
Les producteurs de trois zones premier cru de Pommard ont passé la vitesse supérieure sur la route vers le statut de grand cru en déposant un dossier de candidature de 150 pages auprès du bureau local de l’INAO (Institut national de l’origine et de la qualité).
Le bureau dijonnais de l’INAO examine le dossier qui couvre les Rugiens (Hauts et Bas), les Épenots (Grands et Petits) et Clos des Épeneaux.
« La constitution du dossier nous a pris deux ans », a déclaré à Decanter.com Aubert Lefas, vice-président du syndicat des vignerons de Pommard.
Le dossier n’est pas public mais on sait que l’argumentaire repose entre autres sur le fait que les prix des vins des trois premiers crus a été « régulièrement plus élevé » que celui des autres premiers crus de Pommard. Des classifications historiques et la « complexité des sols » des trois zones justifieraient également la promotion au statut de grand cru.
Cette candidature a lieu alors que la demande mondiale pour les très bons bourgognes se maintient. Le mois dernier, la 153ème vente annuelle des Hospices de Beaune a réalisé son meilleur chiffre d’affaire jamais enregistré, 6,3 millions d’euros, malgré les plus petits volumes mis en vente depuis 30 ans.
Selon Lefas, le dossier concerne une surface totale sur Pommard de 41 ha, soit 13 ha pour les Rugiens, 23 ha pour les Épenots et 5 ha pour Clos des Épeneaux. Si la promotion est confirmée, Pommard comporterait 41 ha de vignes grand cru, 85 ha de premier cru et environ 200 ha de l’appellation Village.
Lefas ajoute : « Ces chiffres sont raisonnables. Nous ne cherchons pas à créer une inflation de grands crus, mais plutôt à ajuster la signification de cette dénomination en Bourgogne. »
Il sait cependant que la route est encore longue. Si le statut de grand cru leur est accordé, ce ne sera probablement pas avant 2015.
Selon Decanter.com, L’INAO local va probablement demander plus de détails en ce qui concerne les rendements, les conditions dans lesquelles les sols sont plantés ainsi que les méthodes de récolte.
Puis, en février 2014, le dossier pourrait être envoyé à l’INAO responsable de tout le territoire bourguignon. Il serait ensuite envoyé aux quartiers généraux de l’INAO à Paris, qui enverrait une commission d’enquête pour visiter Pommard. À ce stade, la commission pourrait effectuer jusqu’à deux ans de recherches.
Source : Panos Kakaviatos
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3 décembre 2013